Partir en 45 jours ? Yes you can !

Dans la séquence d’une expatriation, le temps prend une importance capitale. Le temps, c’est l’organisation du départ, mais aussi de l’arrivée ! Si tu es déjà parti.e seul.e, tu sais que c’est un monde en soi … maintenant, imagine que tu aies charge d’âme humaine (et féline! Oui, ça compte aussi!). On oublie un détail: l’organisation est une modalité.

Tu regardes les blogs, les pages affichées sur les réseaux sociaux (ici, c’est le mieux, just sayin’!), qui te parlent de quitter ce lieu qui t’a vu grandir et devenir adulte, mais dans lequel tu sens à l’étroit … tu pousses des soupirs d’envie, mais comment faire ? Tu es parent, tu as un job, des amis … une vie entière qu’il faudrait transporter. La montagne est infranchissable, en somme. Je dis « tu », mais j’aurais pu dire « je »: l’expatriation, je l’avais rangée dans mes folles années, sans enfant, sans attache, lorsque je pouvais décider de partir au Canada ou aux Pays-Bas en une fraction de seconde.

Pose-toi la question: qui étais-tu, lorsque tu prenais des décisions radicales, sans les éteindre sous des monceaux d’impossibilités ?

Lorsque la chance s’est présentée, c’est la question que je me suis posée. Qu’est-ce que nous empêchait de partir ? La liste s’est dressée sans même que je la convoque:

  • ma fille: à 12 ans, si je brisais sa stabilité pré-adolescente, le cercle de ses amis partageant ses montées d’hormones, ses drames fabriqués à partir de rien? (je te parlerai bientôt d’école … ne nous précipitons pas !)
  • mon amoureux: et s’il ne suivait pas ? si mon départ était notre fin ?
  • mon appartement: tout lâcher sans savoir si vraiment, c’était une bonne idée, si je ne nous menais pas à la catastrophe, sans solution de repli si on avait besoin de revenir?
  • mon job: et si ce qui se profilait dans notre ailleurs n’était qu’un mirage, si je nous mettais en danger en me comportant comme une adolescente impulsive?
  • mes amis: si finalement, mes connaissances dans l’endroit de mon choix n’étaient pas si proches que je le pensais en partant, si finalement, je me trouvais, avec ma fille et mes chats, sans contacts sociaux, dans un pays dont je ne maîtrise pas la langue?

Autant de questions auxquelles les réponses se sont imposées aussi naturellement que la recette de la mayonnaise transmise au fil des générations. Tes enfants ? Ils ont construit leurs cercles à partir de rien, et crois-moi, ils recommenceront ! Ton amoureux.se ? L’Europe est à 3 heures de vol pour un prix inférieur à un billet de TGV, quoi qu’il arrive … s’il.elle a su t’aimer assez pour adopter ta vie monoparentale … (message de service: mais où sont les smileys ?!) Ton appart ? Si tu ne peux pas le sous-louer pour t’assurer un port de retour en cas de besoin, c’est que tu peux t’en passer: ce que tu peux trouver ailleurs, tu peux le retrouver dans ton « chez toi » d’origine (bienvenue dans le monde 2.0!). Tes amis ? L’expatriation, c’est aller à la rencontre du monde … le monde sera au rendez-vous, peut-être un peu en retard, mais il viendra (un autre article à venir sur le temps et ses conceptions distendues …!)!

Reste un point clé: le job. Parce que partir avec tes enfants, les embraquer dans cette aventure nécessite de pouvoir les nourrir, c’est le seul point que tu dois VRAIMENT anticiper. Et puisque c’est un point en soi, je t’en parlerai dans un prochain article.

Alors … finalement … si on changeait tout en 45 jours ?

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