Un mois après l’arrivée : le top 5 des petites découvertes !

En m’expatriant en Europe, je m’attendais à retrouver des repères culturels similaires à ceux que je connaissais en France. Après tout, la communauté européenne est bâtie sur des codes communs, et en dehors de la langue, je ne pensais pas avoir d’énormes surprises contrairement à ce que j’aurais pu trouver en changeant de continent. Mais au bout d’un mois (et un jour !) dans mon nouveau pays, j’ai déjà du m’adapter à une foule de détails.

1 – Du verre du pichet

Une des choses qui s’est répandue ces dernières années en France, c’est la consommation de vin au verre. Pour un apéro entre amis, un diner ou un déjeuner, on limite sa consommation en se contentant d’un verre de vin pour accompagner le tout. Mais si en France, un verre de vin c’est 10cl, ici, c’est au bas mot le double. Ce qui me donne un air ahuri quand je vois arriver un contenant assez grand pour 2 (pour le prix d’un café en terrasse à Paris, le diable est dans les détails !). Mon estomac tiendra-t-il le choc longtemps ? Ne manquez pas les épisodes de notre série en live sur votre écrans (de scanner stomacal !!)

Lesson learned #1 : prendre l’habitude de commander de l’eau gazeuse à l’apéro. Question de survie.

 

2 – Jouer des coudes !

En bonne parisienne, j’ai tendance à développer des attentes surprenantes sur les comportements de mes congénères : on ne quitte pas la capitale européenne du stress et de l’indélicatesse collective sans rêver de trouver son exact opposé. Surtout quand on a passé des années à râler en voyant les voyageurs s’engouffrer dans le métro sans attendre que les passagers souhaitant descendre puissent le faire, ou à persifler des « mercis » ironiques en prenant une porte dans le nez au sortir d’une station ! Ai-je avalé une potion d’invisibilité à l’insu de mon plein gré en posant mes valises à Lisbonne ? Je me pose la question à chaque fois que je poireaute 10 minutes en caressant l’espoir d’entrer ou sortir d’un lieu public muni d’une porte vitrée … Embryon de solution : m’acheter un casque en mousse et des protections de football américain pour parvenir à passer.

Lesson learned #2 : va falloir que je rentre dans le tas, méthode locale.

 

3 – Portugal, je t’aime.

Une des choses qui m’oppressait à Paris, c’est de voir la pauvreté grandir d’année en année, et savoir que j’étais impuissante à résoudre le problème. Sachant que nous arrivions dans un pays bien moins riche que la France, je m’attendais à voir la pauvreté étaler ses ravages et à ressentir une impuissance comparable, voire exacerbée : être français à Lisbonne, c’est avoir un pouvoir d’achat supérieur à celui de la population locale, même si tu ne roules pas sur l’or (le SMIC portugais a été relevé à 650 euros bruts, ça te donne une idée du ratio de niveau de vie). Ma surprise est immense, depuis notre arrivée, j’ai croisé 2 personnes demandant l’aumône dans la rue, et vu une personne sans abris (avec sacs de couchage dehors). Dans une capitale touristique, admets que c’est peu … Dans la version optimiste de ma vie, que j’aime à cultiver, je me dis qu’ici, la solidarité n’est pas un vain mot, et qu’on soutien son entourage. Quelques leçons à prendre, sans doute, pour la France …

Lesson learned #3 : le Portugal refuse les mesures d’austérité européennes, réduit son déficit et son chômage en soutenant une population qui se bat pour construire son redressement. Portugal, je suis infiniment amoureuse de Toi.

4 – Prends ton ticket !

Un abribus parisien, c’est LE moment « fight for your life » par excellence – parvenir à embarquer dans le véhicule, se frayer un chemin sans se faire écraser et en tentant de trouver un recoin pour se poser (debout, parce qu’il est des ambitions qui frôlent l’utopie, comme l’idée de trouver un siège disponible). La pratique des bus parisiens, c’est potentiellement l’expérience qui a dû guider la production de Koh-Lanta, la tranche de vie quotidienne qui t’apprend à survivre dans un univers impitoyable, l’expression la plus pragmatique de la théorie de l’évolution : seuls les plus forts survivent. Mon optimisme pourtant acharné ne m’avait pas préparée à voir des files d’attente de 15 mètres aux arrêts de bus lisboètes, ou chacun.e est calme, souriant.e, aimable et sociable. Je sais que tu ne me crois pas. Je te jure sur ce que j’ai de plus cher au monde (la discographie complète d’Arthur H., mon magimix et mes chaussures) que c’est vrai.

Lesson learned #4 : la civilisation n’est pas perdue, et c’est le Portugal qui va la sauver. Si.

 

5 – Le point miam

On va pas se mentir, j’ai un peu l’obligation de trouver rapidement de quoi nourrir ma progéniture toutes les 2 heures. Les adolescent.e.s, c’est un peu ce gouffre sans fond alimentaire : tu crois avoir fait un énorme plein de courses, le frigo est au bord du dépôt de plainte pour stockage abusif. Tu avais juste oublié que tu vis avec une créature qui semble avoir des besoins alimentaires supérieurs à ceux d’une équipe de rugby au complet.

La mienne étant une enfant tout à fait exceptionnelle (forcément. J’veux dire), elle est un peu en avance, elle attaque la pente sur le sujet dès la pré-adolescence. Prendre du retard, c’est pas son genre, vois-tu. J’ai donc eu ce réflexe de survie : j’ai cherché où se trouvait le supermarché le plus proche pour assurer le ravitaillement régulier (j’ai très peur pour ma sécurité quand elle a faim et qu’elle ne trouve pas de quoi de se sustenter à la maison). Quelle ne fut pas ma surprise en m’apercevant que les supermarchés n’ont pas supplanté les petits commerçants indépendants, qui non seulement offrent absolument tout ce dont on a besoin pour nourrir nos monstres, mais encore te fournissent en produits locaux et moins chers que les supermarchés – qui ne sont pas légion.

Lesson Learned #5 : les portugais aussi sont des parents qui survivent à leurs ados. Ils ont tout prévu.

Et toi, tes surprises locales des premières semaines, c’était quoi ?

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