Faire le vide !

Se lancer dans l’aventure de l’expatriation sans y être invité.e par une grande entreprise, c’est aussi se poser des questions très pragmatiques dont le déménagement fait partie. Alors, pour ne pas y laisser la totalité de nos réserves et le budget d’études supérieures des enfants, on fait comment ?

 

Peu de temps avoir pris la décision du départ, s’est posée la question du logement: sur un marché immobilier en tension (comme ça peut être le cas dans le pays de ton choix), il fallait faire des concessions.

La mienne a été de louer un appartement vide plutôt que meublé, pour ne pas avoir à m’éloigner du quartier que j’avais choisi. Je voulais être dans le centre ville, et surtout assez proche du collège pour que ma fille y ait accès en moins de 20 minutes. J’avais aussi des critères esthétiques: pas d’immeuble neuf, pas de carrelage dans toutes les pièces (le carrelage au Portugal, c’est un peu comme les ronds points en France …!), mais des azulejos sur la façade de l’immeuble (oui, c’est aussi du carrelage. M’enfin bon, pas le même !). Comme dans un certain nombre de grandes villes touristiques d’Europe, il était quasiment impossible de trouver la perle rare meublée ailleurs que sur Airbnb … pour le prix de vente d’un rein par mois … on néglige souvent de penser à notre stock individuel de reins cessibles: entre ma fille et moi, on en avait 2 paires … pas assez donc pour tenir sur la durée !

Le grand ménage !

Une fois l’écrin cosy de mes rêves trouvé (tiens, encore un sujet qu’il faudra que je détaille !), il fallait donc passer à l’organisation du transfert. Et là, la chute fut vertigineuse: pour financer le déménagement du contenu de mon appartement parisien, il aurait fallu que je vende mes reins, mes ovaires, et ma rate (en négociant un peu …).

Mes 40m3 allaient devoir fondre comme neige au soleil, j’allais en laisser 30 ! Alors que j’accumulais des monceaux d’objets depuis plus de 15 ans, j’ai du faire des choix, dans chaque pièce, dans chaque recoin. Ma plus grande surprise? Tout ce que j’ai laissé derrière moi ne m’était pas nécéssaire, et le plus souvent même pas utile … tant et si bien que je ne chercherai pas à tout remplacer: le changement de vie est un nettoyage dans toutes les dimensions, et crois-moi sur parole, c’est bon !!

Un peu de méthode … et le tour est joué !

Comment procéder au tri ? Ne panique pas … je te livre mes 10 commandements de l’épuration matérielle:

  • A chaque vêtement que tu n’as pas porté depuis une année, tu renonceras;
  • La moitié de tes chaussures, tu élimineras (ne le dis à personne, mais j’ai laissé … 37 paires derrière moi. Je suis en pleine crise de syndrome post-traumatique à l’écriture de ces mots);
  • Chaque ustensile de cuisine dont tu disposes en double (me concernant, en triple, en quadruple …), tu t’en débarrasseras;
  • Chaque meuble que tu n’as pas ouvert depuis un mois, tu abandonneras;
  • Dans tes cartons: une grande casserole, une grande poêle, une passoire, une spatule, un saladier, deux grands couteaux, un économe, un zesteur, un moule à tarte et un autre à cake, 4 couverts complets, 4 verres, 4 tasses tu emballeras (non, tu n’as besoin de rien d’autre. Mais le zesteur est indispensable, sans lui, pas de tarte au citron. Impensable, on n’est pas des sauvages!);
  • Une paire de draps par lit, 2 serviettes de bain, tu préserveras. Mais les lits, tu n’emporteras pas !
  • Les jeux et objets personnels de tes enfants, tu conserveras (et la plus grosse part de ton déménagement y sera !)
  • Et le reste … tu donneras !! A qui ? Tu as l’embarras du choix: Emmaüs, un collectif d’aide aux réfugiés (il y en a partout en France), ou encore Geev … tu as beaucoup de bonheur à distribuer !

(Tiens, ça fait 8… même dans les commandements, on prévoit toujours trop 😝)

Tu te demandes comment meubler ton nouveau chez toi ? Je te raconte ça dans un prochain épisode ! (Teasing de malade hein ?)

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