Partir sans mon amoureux-se … ou pas ?

Quand on projette son expatriation, on prend en compte tous les domaines de nos vies: nos enfants, nos animaux de compagnie, nos jobs … et nos amours. Parce que monoparental.e n’est pas synonyme de célibat … et que la personne qui nous aime n’est pas forcément prête à partir aussi. Comment on gère ?

La vie est incroyablement bien faite: j’étais entrain d’écrire cet article sur le triangle expat-couple-job quand j’ai reçu le mail d’Alexis sur Facebook … qui me parle justement de ce sujet (hashtag-je-suis-tellement-tendance !). Dans son message, il me dit qu’il est tombé littéralement amoureux de Lisbonne (j’approuve!) au point d’y avoir acheté un appartement et d’envisager de faire son grand mouvement. Le hic, c’est que son amoureuse, elle, n’est pas du tout certaine de pouvoir le suivre … il se torture donc pour savoir s’il s’expatrie – ou pas!

Partir seul.e … et tout perdre ?

Si quelqu’un comprend le dilemme d’Alexis … c’est moi ! Parce oui, je suis monoparentale … mais pas célibataire. Et que mon Amoureux (qui mérite une majuscule, tu le saurais si tu le connaissais ➡️ « message personnel » 😉) est resté à Paris.

Pour beaucoup d’entre nous, être dans une relation stable rend la chose impossible: les relations à distance, c’est l’assurance de la fin! On se trouve donc face à un choix impossible: renoncer au projet (dans mon cas, c’eut été accepter de me noyer dans un océan d’éternelle grisaille) ou risquer de perdre un amour précieux.

Choisir, c’est renoncer !

Autant te dire que lorsque le choix c’est posé à nous, on en a parlé, beaucoup. Vraiment beaucoup. Si rien, ou pas grand chose, ne me retenait à Paris, les choses étaient toutes autres pour lui: un job stable et bien rémunéré (et aucune assurance de pouvoir trouver l’équivalent ici), des enfants qui ont encore besoin de lui … embarquer dans l’aventure était bien trop risqué.

C’est en en parlant encore et encore que l’évidence nous est apparue: je pouvais partir et lui, rester, sans que ça sonne la fin de notre histoire. Lisbonne est à 2h30 de Paris, et avec un peu d’organisation, les vols sont moins chers qu’un billet de TGV pour Bordeaux. Nous avons donc décidé de procéder par étape: je partais avec ma fille, les chats, et nos cartons, lui restait en attendant de pouvoir nous rejoindre et venait passer des weekends réguliers avec nous.

Bien entendu, ce choix demande plusieurs choses:

  • Se parler ! Beaucoup, souvent. Exprimer ses ressentis, entendre l’autre et la/le comprendre dans ses oppositions: oui, ses raisons sont aussi légitimes que les tiennes !
  • Se faire confiance: si la relation est solide (vraiment), elle résistera ! Elle demandera des efforts et beaucoup d’amour, mais si tu hésites à ce point, c’est bien parce que vous vous aimez, non ?
  • Se libérer: l’autre ne nous appartient pas plus qu’on ne lui appartient … le chemin commun n’est pas synonyme de propriété mais de partage … tu saisis la différence ?

Mon Amoureux et moi avons donc fait un choix de liberté: notre relation ne nous empêche pas, elle nous soutient à vivre nos choix pleinement (t’as vu, c’est beau hein ? 👼)

Et toi, tu vois ça comment ?

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2 Comments

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  1. 1
    Jennifer Savina

    Qu’ils vivent à 2000km ou 20km l’un de l’autre, les parties-prenantes d’un couple « recomposé » – par là j’entends un homme et une femme qui s’aiment après avoir eu une 1ère vie maritale (ou pas) avec des enfants de part et d’autre – est un puzzle inextricable que seuls eux peuvent comprendre. Il n’y a aucune recette, aucun modèle, c’est comme un jeu de Kappla (tu te rappelles, les trucs en bois qu’on empile de plus en plus haut en espérant que ça se casse pas la gueule). Je te rejoins que le dialogue, l’écoute, l’échange… et surtout sur le fait que l’autre ne t’appartient pas. Après un divorce, j’ai réappris à m’appartenir moi-même, donc il est hors de question de laisser aujourd’hui qui que ce soit (même mon amoureux) me retirer cette liberté chérie si durement reconquise. Déjà que c’est difficile de prendre en compte l’avis et la vie de notre précédente moitié avec laquelle on doit souvent composer pour cause de co-parentage. Alors oui, des milliers de km ce sera pas évident, mais à 20 km c’est pareil, on jongle en permanence. Je te souhaite beaucoup d’amour et beaucoup de discussions pour relever ce beau challenge.

    • 2
      Alexa Faucher

      Merci Bella ! Je te rejoins: après un divorce, le couple ne peut plus être un motif de contrainte, mais de liberté et de partage … mon seul regret étant qu’il m’ait fallu attendre un divorce pour l’apprendre !! La route est belle quand on s’écoute et se respecte … et l’ascension de l’Himalaya devient moins difficile à envisager ! 😉

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